Je vais vous raconter l’histoire de Lucie (il s’agit d’un nom d’emprunt pour garder l’anonymat de ma consultante). Lucie est depuis presque 15 ans, figée dans des psychoses (angoisses terribles, dépression) que ni la thérapie psychologique, ni les médicaments prescris par sa psychiatre, ni les divers accompagnements essayés par dizaines n’ont pu résoudre. Sous traitement médicamenteux, et toujours suivie par des professionnels de la psychologie et psychiatrie, elle souhaite essayer en parallèle de comprendre pourquoi elle va si mal, quelle est l’origine de ces troubles, quel a été le déclencheur de la décompensation et surtout, comment s’en sortir. Les psy n’ont pas trouvé l’origine du trouble. Une a même dit « je ne peux plus rien faire pour vous, je bloque«
Aujourd’hui, elle est figée dans son quotidien mais elle ne peut pas faire autrement. Des routines sclérosantes la paralyse. Elle ne sort plus. Elle n’a aucune confiance en les hommes (d’ailleurs elle a toujours fustigé son père, ses frères et son mari toujours présent). C’est simple, elle ne les supporte pas.
Elle a tout de même un caractère « bien trempé », têtue, elle sait ce qu’elle veut. Elle a 2 filles adultes, qu’elle a élevé en se consacrant entièrement à elles.
Elle ne s’aime plus, prend beaucoup de poids car elle déteste se faire à manger, elle achète des plats préparés et refuse que son mari touche à la cuisine. Elle ne fait plus de sport. Elle a été voir un cardiologue et tout va bien de ce côté.
Lucie a décompensé et a commencé à aller très mal (même si auparavant son moral n’était pas toujours bon), au moment où son mari a ramené un chien à la maison, sur la demande de leur fille. Un chien issu d’un sauvetage. Un gros. Ce chien aboyait beaucoup car il se sentait seul. Lucie étant femme au foyer, entendait ses aboiements à longueur de journée et n’a pu les supporter. Elle m’a confié: « à ce moment c’est comme si un vide s’était crée dans ma tête« .
C’était atroce pour elle et son corps a commencé à présenter des signes physiques étranges. Depuis, son état s’est dégradé pour en arriver au constat du jour.
On part sur un postulat lourd et délicat où je ne peux que l’informer de ce que je vais voir dans les annales akashiques (ce sont comme une grande bibliothèque ou toutes les informations de l’univers son répertoriées, dont les vies antérieures). A elle de faire le parallèle avec ce qui la bloque actuellement et à moi de transmettre les messages des gardiens de l’akasha.
Voici ce que l’on m’a montré:
Elle s’appelait Indra (prononcez Indle), elle vivait au sein d’un groupe- tribue d’un pays du Nord. Elle était blonde, très belle. Sa société portait les traits des vikings. Les hommes étaient durs, très peu apte à la sensibilité et s’occupaient de ramener à manger et de protéger leur village. Ils étaient la plupart du temps sédentaire. Ils étaient vêtus de vêtements fait en peau majoritairement et vivaient proche de la forêt. La neige était souvent présente.
Indra était une maman de 3 enfants. Un fils d’environ 10-11ans, une fille de 8 ans et un bébé qu’elle portait pour se déplacer.
Un jour, alors qu’elle devait accomplir un devoir courant, Indra a dû traverser la forêt réputée dangereuse pour la présence de loups. Elle a demandé à être accompagnée pour être sécurisée par au moins un des hommes du groupe pour traverser cette zone qu’elle n’avait pas le choix d’emprunter. Ils ont refusé prétextant qu’elle pouvait tout à fait se débrouiller toute seule et que ce n’était pas leur rôle de l’accompagner ainsi. Elle, estimait que si, au contraire, que leur rôle était bien de protéger les femmes, mais n’a pas eu d’autres choix que d’obéir.
La première vision que j’ai, ce sont des chiens-loups qui aboient et courent. On me montre leur museau de très près. Ils attaquent. Puis je vois Indra avec un bébé dans les bras qui court pour leur échapper. Elle regarde derrière elle puis se rend compte que son fils ainé est pris par les loups et se fait attaquer. Je ne le vois pas, mais je le comprend. Je comprend ensuite qu’il est mort tué par les loups. Elle se rend au village, en panique et en état de choc. Au lieu de recevoir réconfort, écoute, empathie et accompagnement dans cette épreuve terrible, les hommes l’accablent d’être responsable de cet accident et la punisse par leurs mots, leurs attitudes. C’est la double peine. Elle n’a ni le droit d’en parler, ni de trouver son réconfort.
Je sens une colère sombre qui monte en elle. Elle n’a pas pu faire son deuil.
Elle doit rester avec le groupe pour continuer à élever ses 2 derniers enfants.
A partir de ce moment, elle se referme, exécute ses tâches machinalement et avec une grande colère en elle. Elle déteste les hommes de son groupe. Elle était très belle, elle était très « demandée » par son mari et ne le supportait plus pour sa réaction suite au décès. Pour avoir un semblant de tranquillité (elle ne fût jamais tranquille, et devait se soumettre à son mari mais moins régulièrement), elle a décidé de ne plus prendre soin d’elle, de s’enlaidir, de prendre du poids, pour qu’il ne souhaite plus être avec elle.
Elle finit sa vie sur cette colère, ce rejet des hommes de sa part, l’abandon qu’elle avait senti de la leur.
La vision s’arrête ici.
Mon constat est qu’elle n’a jamais pu se remettre du choc terrible de la mort de son fils. Elle m’a confié avoir choisi à 19 de mettre fin à une grossesse précoce. Elle savait que c’était un garçon. Sa première grossesse.
Les gardiens m’ont informé qu’il serait bon que Lucie conscientise cette vie antérieure, de croire qu’elle a bien eu lieu. Puis, ils me disent que tout cela doit « sortir ». On me la montre en train de dessiner frénétiquement. Il serait bon qu’elle « voit » cette scène.
Puis, ils m’indiquent qu’une fois ce travail fait, elle pourra commencer le deuil de ce fils, qu’elle n’a jamais pu faire. Elle pourra lui écrire, lui parler. Je sens ce fils près d’elle, serein et près à l’écouter quand elle sera prête.
Elle devra ensuite entamer un travail de pardon envers ce qui s’est passé et comprendre que c’est passé. Qu’aujourd’hui les hommes qui l’entourent ont pour la plupart, certes ce caractère fort, mais ils sont beaucoup plus emphatiques que sur la vie d’avant, et surtout, ne sont pas responsables de ce qui s’est passé dans la vie d’avant.
La consultation est encore très récente. Nous ne savons pas ce que donnera l’évolution émotionnelle.
Le constat aujourd’hui est que l’évocation de cette vie a fait remonté une très grande émotion, qui doit être vécue et non refoulée. Lucie avait peur qu’avec ses médicaments elle ne puisse pas ressentir, ni comprendre. Les gardiens ont expliqué que les médicaments étaient comme un filtre avec des mailles plus ou moins grosses et qu’elle pouvait tout à fait agrandir les mailles à sa guise pour laisser passer plus ou moins d’informations. Lucie a également une intuition très forte, qu’elle doit laisser parler.
Étonnant !
En effet !